Dans le secteur de l’industrie où le design CMF s’est développé, il semble possible d’identifier trois types d’application de la démarche : la conception/création de gammes ou effets de surface ; la caractérisation et l’évaluation de la qualité perçue ; la conception et la mise en œuvre d’outils référentiels pour l’aide à la conception et à l’évaluation. Dans ce cadre, si la lumière est un paramètre déterminant de l’apparence visuelle des surfaces (leur couleur, leur texture, leur finition), elle reste le plus souvent impensée, réduite à un modèle abstrait, celui d’une lumière dite « du jour », « neutre », tant en termes de couleurs, de direction, que de répartition. Suivant la voie du thème de la journée d’études dans laquelle cette communication a été réalisée, qui, sous l’intitulé CMLF, introduit le L de Lumière aux côtés du plus habituel trio CMF, cette intervention interroge la place du paramètre L dans la combinaison CMF, au travers l’exemple d’un projet de recherche transdisciplinaire : le projet Scealed – « Comprendre et mesurer l’apparence des objets scéniques sous lumière LED ». À travers ce projet est exploré une approche originale du CLMF, dans laquelle la création lumière est l’enjeu même du travail et où couleur, matière et finition sont envisagées comme des paramètres des effets lumineux. Plus précisément, comme l’indiquent les notions de compréhension et de mesure présentes dans le titre du projet, l’approche CLMF porte sur les entrées « évaluation » et « conception d’outils », autour de la mise en œuvre d’une méthodologie de caractérisation multicritères menant à la constitution d’un référentiel. À travers l’exploration des grandes lignes de cette méthodologie sont abordées des thématiques plus transversales au design CLMF dans son ensemble, telles que les questions du lexique, de l’articulation entre aspect local et effet global, surfaces et ambiances, mesure objective et rendu esthétique, ou encore du cadre commun de la démarche CLMF et des spécificités de terrain.