A determinants analysis of daily mobility based on a dedicated survey
Analyse des déterminants des mobilités au quotidien à partir d'une enquête dédiée
Résumé
In order to limit pollution episodes and improve air quality in France in accordance with pollutants levels stated in European directives (2008/50/EC and 2004/107/EC), the French government adopted in 2016 a decree aiming at the triggering of emission reduction measures. This decree offers a range of actions to local authorities, including the implementation of traffic management strategies such as alternating or differentiated traffic, as well as health recommendations for the public based on the adaptation of mobility behaviour during these events. The introduction of these new provisions makes the public in a position to be partially responsible for changes in the quality of the air to which they are exposed. As part of the COQAIR (Comprendre la Mobilité des Populations pour une meilleure Qualité de l'Air) research project, a multi parameter approach (based on human and environmental parameters) was set up in order to gain a better understanding of individual behaviours in terms of mobility practices. The data was collected throughout France using a questionnaire that was proposed online and in person for more disadvantaged people. This enabled the collection of data from 864 French individuals aged 18 and above. The variables under investigation were the modes of travel (car, carpooling, cycling, public transport) and their frequency, the number of kilometers travelled per week, the time spent commuting to work, as well as the number of cars on the road and the individual's perception of travel. The results show that the more educated people are, or the more socio-professionally advantaged they are, the more likely they are to telecommute and reduce the frequency of their car journeys, while favoring other forms of mobility considered to be more environmentally friendly. Family-related parameters, such as having young children, or regional parameters, such as living in a town with fewer than 5,000 inhabitants, are very important in determining the number of cars per household, their age, the persistence of gasoline and diesel engines, and the use of the car to the detriment of other forms of transport. These initial results demonstrate that mobility practices are still a long way from those needed to improve outdoor air quality. From our analysis we could conclude that a more personalised and accessible mobility offer that takes account of family, professional and regional constraints could be an effective lever for changing mobility practices in the future.
Pour limiter les épisodes de pollution et améliorer la qualité de l’air en France par rapport aux normes en vigueur issues des directives européennes (2008/50/CE et 2004/107/CE), l’Etat a adopté, en 2016, un arrêté relatif au déclenchement de mesures de réduction d’émission qui offre un panel d’action aux autorités locales, comme la circulation alternée ou différenciée, ainsi que des recommandations sanitaires destinées à la population pour qu’elle adapte son comportement lors de ces événements. Ces nouvelles dispositions rendent le public en partie acteur de l’évolution de la qualité de l’air à laquelle il est exposé. Dans le cadre du projet de recherche COQAIR (Comprendre la Mobilité des Populations pour une meilleure Qualité de l’Air), nous avons utilisé une approche multifactorielle (facteurs humains et environnementaux) afin de mieux cerner les comportements individuels en matière de pratiques de mobilité. Le recueil des données a été réalisé, sur toute la France, à l’aide d’un questionnaire administré en ligne, et en face à face pour des publics plus défavorisés, et a permis de recueillir les données de 864 individus français âgés de plus de 18 ans. Les variables étudiées étaient les modes de déplacement (voiture, covoiturage, vélo, transport en commun) et leur fréquence, le nombre de kilomètres hebdomadaire, le temps de trajet domicile-travail ainsi que le parc automobile et la perception individuelle des déplacements. Les résultats indiquent que les plus diplômés appartenant aux catégories socio-professionnelles les plus favorisées peuvent davantage pratiquer le télétravail et abaisser leur fréquence de déplacement en voiture tout en privilégiant d’autres mobilités jugées plus douces que les personnes moins socialement avantagées. Les variables familiales, comme avoir de jeunes enfants, et territoriales, comme habiter une ville de moins de 5000 habitants, de par les contraintes qu’elles imposent sont très prégnantes dans les choix du nombre de voitures par foyer, de leur ancienneté, de la persistance des moteurs essence et diesel, ainsi que de l’utilisation de la voiture au détriment d’autres modes de transport. Ces premiers résultats donnent à voir des pratiques de mobilité encore bien éloignées de celles qui seraient nécessaires pour une meilleure qualité de l’air extérieur. La prise en compte des contraintes familiales, professionnelles et territoriales dans une offre de mobilité plus personnalisée et accessible pourra être, à l’avenir, un levier efficace pour modifier les pratiques de mobilité.
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