Forêts symboliques de la bande dessinée fantastique américaine contemporaine - Université Toulouse - Jean Jaurès Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Otrante : art et littérature fantastiques Année : 2010

Forêts symboliques de la bande dessinée fantastique américaine contemporaine

Cyril Camus
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1329707
  • IdHAL : cyril-camus

Résumé

This article studies the links between Alan Moore's run for the DC Comics series "Swamp Thing" (1983-1987) and Neil Gaiman's DC limited series "Black Orchid" (1988-1989), and the way they jointly shape a symbolic treatment of forests, much different from the marvellous and 'elfic' topoi of Tolkien and his epigones' heroic fantasy novels, and also much different from the usual, Gothic treatment of forests in horror comics (from EC Comics on), that is, merely as a quintessential "frightful setting". Moore, through the changes he brought to the characterization of the classic DC horror/superhero comics protagonist Swamp Thing, contributed to the introduction of such aspects as spirituality and numinous, as well as ecological concerns, in this weird mix of horror and superhero fiction. The forest, in Moore's "Swamp Thing" has gradually become a metaphysical concept, of which physical forests are avatars. While commissioned to merely re-vamp an old and unsuccessful superheroine (Black Orchid), Gaiman has actually exploited the potential of DC continuity in order to expand on the sylvan mythology roughed out by Moore. And, at the same time, Gaiman's miniseries has developed the symbolic value of the forest, notably through artist Dave McKean's graphic experiments.
L'article étudie les liens entre les scénarios d'Alan Moore pour la série de bandes dessinées DC Comics "Swamp Thing" (1983-1987) et la série limitée DC Comics "Black Orchid" de Neil Gaiman (1988-1989), et la façon dont les deux œuvres se combinent pour forger un traitement symbolique de la forêt, très différent des topoi "elfiques" des romans d'heroic fantasy de Tolkien et de ses épigones, mais aussi très différent de l'habituel traitement "gothique" des bandes dessinées d'horreur, pour lesquelles la forêt n'est qu'un simple décor effrayant. A travers les bouleversements qu'il a apportés à la caractérisation du protagoniste de série horrifique/super-héroïque Swamp Thing, Moore a contribué à introduire dans cet univers des dimensions de la forêt telles que la spiritualité et le numineux, ainsi que des problématiques écologiques. Dans le "Swamp Thing" de Moore, la forêt devient progressivement un concept métaphysique, dont les forêts physiques sont des avatars. Chargé de remettre au goût du jour une super-héroine oubliée (Black Orchid), Gaiman a en fait exploité le potentiel de la continuité entre les séries DC Comics pour étendre la portée de la mythologie sylvestre ébauchée par Moore. Parallèlement, la série de Gaiman a aussi développé la valeur symbolique de la forêt, notamment à travers les expérimentations graphiques de l'illustrateur, Dave McKean.
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Citer

Cyril Camus. Forêts symboliques de la bande dessinée fantastique américaine contemporaine. Otrante : art et littérature fantastiques, 2010, 27-28, pp.201-222. ⟨hal-04362915⟩

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