En 1954, un érudit local, le comte Pierre Savelli de Guido publie, dans Les Etudes corses, le manuscrit de la Moresca qu'il aurait retrouvé en Balagne et précise que la pièce y fut représentée jusqu'à la veille de la première guerre mondiale. Le texte publié par le comte Savelli et les indications chorégraphiques qui l'accompagnent s'accordent pleinement avec la description que l'abbé Gaudin avait donnée en 1787 d'une Moresca représentée à Vescovatoen l'honneur du gouverneur de la Corse. Du XVIIIe siècle à la veille de la seconde guerre mondiale, la Moresca se serait donc perpétuée sans aucune variation. Cette étude montre qu'il n'en est rien. De fait, Savelli a récrit le manuscrit de la Moresca qu'il a retrouvé de façon à le conformer à ce que l'année Gaudin avait dit de la pièce représentée en 1787. Savelli a fabriqué ce faux pour des raisons personnelles. Les Corses y ont adhéré parce que cette oeuvre rehaussait le prestige de la culture corse.